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Paroles Plurielles
5 janvier 2006

Amertume (Babayaga)

Elle attend. Mais elle ne sait plus très bien ce qu'elle attend...depuis le temps…

C'est passé, c'est fini, certainement.

Date limite. Périmé.

Ne restent que ses bras croisés, ses jambes croisées, et ses yeux gris. Gris de pluie.

Le silence flotte, comme un brouillard givrant. Et la vie glisse, entre les lignes du téléphone. Les hirondelles blanches et noires, se sont envolées de la partition.

Elle attend le printemps, elle attend le moment.

D'autres animaux hibernent, s'assomment, oublient.

Amnésique, insomniaque, elle se ronge. Elle songe.

Elle aimerait être noire. Retrouver sa grande faux, et couper le fil du temps. Du temps qui s'écoule, qui la dévide, qui saigne.

Mais elle est gris. Gris pourri.

Rien n'a de sens quand on a tout écrit.

Quand on a décidé que la vie est finie.

Et puis elle se poursuit, malgré vous, cette histoire. Sans un je, sans un rêve, sans un désir idiot.

Où donc est passée mon enfance ?

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Commentaires
C
"rien n'a de sens quand on a tout écrit",typiquement du lyrisme slave :-)))Poetes ou écrivains sommes nous des visionnaires? la question est posée, moi je pense que oui:-)))
B
oui, excuse-moi, j'avais oublié de signer !!!
C
euh...je ne me suis pas trompée pour le pseudo???<br /> Pardon mais j'ai pas mal de courriel, laors parfois j'ai la mémoire qui flanche (vaut meiux signer du pseudo...)<br /> J'aime ce texte en prose poétique, sobre et sombre...<br /> Comme l'amertume de l'enfance perdue
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