Le cri (Coumarine)

-        Raconte-moi je t'en prie...

-          Il y a un ciel chargé de roulements de tambours que ça tonitrue dans le ventre, que ça fait des paquets de détresse dans le ciel, que ça dégringole et dégouline encore plus mouillé que toutes les eaux de l’océan…

-          Et puis…et puis, dis-moi, dis-moi, je t’en prie…

-          Et puis quand la terre et le ciel ont pleuré toutes les larmes des hommes, drues et cinglantes, alors apparaît lentement comme une timide promesse de lumière, mais je crois que ce n’est qu’un rêve, tu sais…va, rendors-toi

-          Non non je t’en prie, continue à me dire les paroles…

-          Après il y a des rubans de lumière,  comme des traînées de silence qui s'en viennent caresser les vagues et leur confier leurs tendres secrets.

-          Et après, il y a encore quelque chose? Dis-moi, DIS-MOI…

-          Après il y a juste un élan vers les l’immensités et puis, un cri, un seul qui part du plus profond des entrailles et s’en va rejoindre l’infini. C’est un cri pathétique mais puissant, aussi puissant que …oui…que l’espérance…je crois bien

-          Aussi puissant que l’espérance…que l'espérance...tu dis...?

      Oh! Merci…merci…à cause du cri, à cause des mains levées vers le ciel, à cause des rubans de lumière, et de la musique cachée au plus profond des coquillages…

      J'emporterai tout là bas quand je vais partir...bientôt

Comments

[sabine]

Pardon, Coumarine, je réalise soudain avec effroi que mon texte a le même titre que le tien!

J'lai pô fait exprès!

[charlotte]

J'entends des douleurs, des silences, un cri :c'est l'accouchement de l'espérance. Dis moi?Charlotte.

[marie-jeanne]

c'est beau, c'est fort

[coumarine]

Ben oui, Val, ça m'arrive d'écrire aussi tu sais...(sourire)
Colette et Coquelicot merci...

[Coquelicot]

Quelles images! Lors de mon prochain passage à la mer, je regarderai ces traînées de silence, j'écouterai les vagues. Peut-être me trouveront-elles digne de partager leurs secrets.