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Paroles Plurielles
22 avril 2006

Femme-feu (Alauda)

il avait bâillonné sa peur
pour s'ordonner de  croire

et il l'avait   suivie
aux sources  du soleil

sans voir
dans son regard
les promesses d'orages
            d'une  âme
foudroyée

il fuit
comme on se noie

devant lui
            le néant
d'une absence
infinie

un univers
de cendres

seule sa mémoire
scellée
telle une boîte à trésors
désormais interdite
gardera  en brûlure
cet éclat de lumière

qui a   juste un moment

            justifié sa vie

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Commentaires
A
Merci.. Tous ces mots me comblent.. Je crois oui, que la vie est une "nécessité de se frotter au soleil ardent".. quel qu'en soit le risque de brûlure.. L'audace de vivre... <br /> "Pour qui être vivant<br /> s'exige de plein feu"...<br /> je suis de ceux-là..
P
"...cet éclat de lumière<br /> qui a juste un moment<br /> justifié sa vie"<br /> <br /> oui! la vie mérite d'être pleinement vécue, même au prix de douloureuses leçons... j'en suis intimement convaincue, et ton texte splendide rend plus palpable encore, cette nécessité de se frotter à ce soleil ardent, même s'il ne réchauffe ta vie qu'un court moment.<br /> <br /> ton écriture s'envole décidemment bien haut, alauda. merci de nous emmener avec toi vers ces hauteurs délicieuses... :)
M
j'aime bien, c'est ... magique ;)
L
le désespoir d'être passé à côté de quelque chose <br /> j'aime beaucoup
C
Moi, je vois aussi,un homme qui,juste un moment, a entrevu la lumière malgré les cendres,dans la boîte à trésor...Cela lui a fait sans doute un peu peur de s'en être approché de si près .Mais j'imagine son sourire désormais rien qu'à y penser.<br /> L'absence: une immense frustration sans aucun doute. <br /> Mais quand on a fait un pas dans le paradis...plus moyen de faire marche arrière.<br /> Charlotte.
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