Les petits hommes gris (Nuages)

Après quelques minutes de marche, il déboucha sur la grand-rue, qui menait  à la place de l'église, poursuivi, encore et toujours, par les petits hommes gris à grosse tête.

Il tenait nerveusement sa casquette entre ses doigts, car, il n'en doutait pas à présent, il verrait bientôt la terre entière du haut du ciel. Puis il reprit ses esprits, en essayant, vainement, de leur échapper.

En réalité, il n'avait aucune chance. Il se réveilla après un temps indéfini et vit, par ce qui semblait un hublot, un bord de mer s'éloigner à toute vitesse.

C'était la Côte Belge, si chère à son coeur, qui s'éloignait, ce qui acheva de le déprimer.

Il se dit que le chemin et la destination n'étaient plus de son ressort, et que sa destinée serait désormais entre les mains des petits hommes gris à grosse tête.

Comments

[Pivoine]

Ah! Ah! Quand chacun sait que plus on s'éloigne de la Côte belge (la Costa del Drache), mieux on se porte... (Ville linéaire, de buildings, affreuse...) Enfin, elle a son charme. Sans doute, puisqu'on finit toujours par y retourner...

Question: les hommes gris ont-ils prévu moules-frites, glaces, crêpes et gaufres ???

(Sinon, c'est génial, comme d'hab !)

[Lorraine]

Ces petits hommes gris à grosse tête ont beaucoup de pouvoir. Y compris celui de m'intriguer...Je suis belge, moi aussi, donc j'adore le surréalisme...et ton texte!

[pati]

je parlais à Hurtebise de cet "humour belge" si particulier et reconnaissable...

ce petit bijou en est un exemple parfait :))

j'aime beaucoup !

[Coumarine]

Comme c'est différent du précédent!
C'est génial!
Et comme souvent chez toi, Jean légèrement à couleur surréaliste
La folie guette dès que l'on quitte la côte belge hein!!!
Merci, j'aime beaucoup