Monologue vacancier (Fleur)

J'aime bien la mer, le bruit des vagues, le sable ... surtout le sable. Pas le sable de la mer sans vagues, la Mer d'Itéranée, je crois, on y est allé l'année dernière. Ce n'était pas un beau sable, pas assez fin. et puis surtout pas assez de sable. Les gens ne sont pas gentils à cette mer là, ils ne veulent pas laisser un peu de sable libre ! Et puis la Mer d'Itéranée elle est trop calme. Moi j'aime la mer qui bouge, celle qui fait des vagues, celle qui s'énerve sans raison. J'aime tant m'y amuser. Mais surtout la mer qui bouge je l'aime parce qu'elle fait du sable mouillé !
Maman ne veut pas que je prenne mes crayons à la mer. Alors le sable mouillé c'est vachement bien ! C'est même mieux que du papier ! On peut y faire des dessins géants !
Quand j'ai envie de dessiner je me mets debout, jambes tendues et je dessine sur le sable avec mon doigt. Pas facile de tenir en équilibre. Pas facile non plus de voir le dessin tant qu'il n'est pas fini. Et puis surtout des fois je n'arrive pas à finir mon dessin en une fois ! Ben oui, c'est pas facile de me retenir avec le bruit des vagues quand j'ai terriblement besoin de faire pipi !

Comments

[Anaïs]

C'est mignon tout plein ! J'adore :) Et j'aime particulièrmt ce sable à mille facettes dt une seulmt est celle qui plaira à l'enfant : il le lui faut mouillé, libre, fin, et près d'une mer lunatique.
Bravo !

[depassage]

excellent!
aussi léger qu'une brèse

[Fleur]

Merci à tous :) Un reste de vacances certainement, et surtout ma déception devant cette mer que tant vantent et qui m'a paru bien trop calme pour l'eau et encombrée pour les plages...

[Béa]

Vraiment tout mignon.
Bonne journée.

[Coquelicot]

Très mignon ce texte, et si juste. Certains enfants ont encore cette énorme richesse en savoir faire qu'est l'utilisation d'un doigt pour inventer un monde sur le sable libre et mouillé. D'autres ne vont à la mer que pour les cuistaxs, les glaces, gaufre et autres gouffres à portefeuille. Pour eux le sable est tout au plus sujet de désagrément lorsqu'il rentre dans les chaussures entre les doigts de pieds. Ceux-là n'ont rien compris à la joie de profiter de la vraie mer et de son sable libre. Triste pour eux! J'aime la façon dont tu rends cette gravure sur sable juste, poétique et réaliste dans son inachèvement! Bravo!