Lettre d'amour (Matts)

Après une rude journée au bureau, une femme rentre chez elle - en lisant une lettre - prête à déguster sa soirée. Elle s'écrie soudain : " Oui ! il m'a enfin écrit, je dois vite lui répondre." Avant de se reprendre : "Du calme, pas trop de précipitation ou tu risques encore de le décevoir."
Elle s'approche lentement du bureau et y attrape une feuille de papier avec énergie et envie. Elle saisit délicatement le stylo, qui siége dans son pot, et le fait lentement tournoyer entre ses doigts en attendant l'inspiration, il lui arrive même de déposer ses lèvres sur l'embout, une simple habitude qui l'aide souvent à faire monter en elle l'inspiration. Après quelques minutes, elle ressent une certaine montée d'adrénaline, elle a même l'impression que la feuille crie son nom et qu'elle sent que ça va commencer.
Et en effet ça démarre, par mesure de précaution la jeune femme dépose le capuchon sur l'embout du stylo et l'enfonce au maximum afin de ne pas le perdre. Alors tout s'accélère : à peine le stylo est-il apposé sur le papier qu'il caresse avec douceur et fermeté ce dernier, à chaque fin de ligne, sans une once d'hésitation, il passe à la suivante, c'est fou, tout se passe à la perfection, sans aucune faute, on croirait même que les trois protagonistes se sont unis dans un concert de mots, une symphonie de plaisirs où l'orchestre manie ses instruments avec la plus grande justesse, elle écrit sur le papier tout ce que son destinataire veut entendre, il en sera d'autant plus touché; au bout de cette frénésie de mots et de phrases, la signature arrive telle une délivrance, comme un flot de plaisir d'avoir pu lui faire comprendre tout ce qu'elle ressent pour lui. Enfin, après cette signature, elle écrit une dérnière fois "je t'aime".
Avant d'humidifier avec tendresse l'enveloppe, la femme enfouit la feuille de papier à l'intérieur, bien au chaud. Enfin elle dépose le stylo dans son pot, bien au loin de la feuille, comme si rien ne s'était produit, comme si tout n'était que rêve littéraire et musical.
Bien fatiguée, elle part se coucher, mais cette fois, elle le sent, elle le sait, cette lettre d'amour fera date dans sa liaison. A peine a t-elle le temps de repenser à cette soirée qu'elle s'endort, fière d'elle et heureuse de savoir qu'elle retrouvera sa lettre le lendemain matin, à son réveil, avant de l'envoyer...

Comments

[gabriel]

Après une rude journée au bureau, une femme rentre chez elle - en lisant une lettre - prête à déguster sa soirée. Elle s'écrie soudain : " Oui ! il m'a enfin écrit, je dois vite lui répondre." Avant de se reprendre : "Du calme, pas trop de précipitation ou tu risques encore de le décevoir."
Elle s'approche lentement du bureau et y attrape une feuille de papier avec énergie et envie. Elle saisit délicatement le stylo, qui siége dans son pot, et le fait lentement tournoyer entre ses doigts en attendant l'inspiration, il lui arrive même de déposer ses lèvres sur l'embout, une simple habitude qui l'aide souvent à faire monter en elle l'inspiration. Après quelques minutes, elle ressent une certaine montée d'adrénaline, elle a même l'impression que la feuille crie son nom et qu'elle sent que ça va commencer.
Et en effet ça démarre, par mesure de précaution la jeune femme dépose le capuchon sur l'embout du stylo et l'enfonce au maximum afin de ne pas le perdre. Alors tout s'accélère : à peine le stylo est-il apposé sur le papier qu'il caresse avec douceur et fermeté ce dernier, à chaque fin de ligne, sans une once d'hésitation, il passe à la suivante, c'est fou, tout se passe à la perfection, sans aucune faute, on croirait même que les trois protagonistes se sont unis dans un concert de mots, une symphonie de plaisirs où l'orchestre manie ses instruments avec la plus grande justesse, elle écrit sur le papier tout ce que son destinataire veut entendre, il en sera d'autant plus touché; au bout de cette frénésie de mots et de phrases, la signature arrive telle une délivrance, comme un flot de plaisir d'avoir pu lui faire comprendre tout ce qu'elle ressent pour lui. Enfin, après cette signature, elle écrit une dérnière fois "je t'aime".
Avant d'humidifier avec tendresse l'enveloppe, la femme enfouit la feuille de papier à l'intérieur, bien au chaud. Enfin elle dépose le stylo dans son pot, bien au loin de la feuille, comme si rien ne s'était produit, comme si tout n'était que rêve littéraire et musical.
Bien fatiguée, elle part se coucher, mais cette fois, elle le sent, elle le sait, cette lettre d'amour fera date dans sa liaison. A peine a t-elle le temps de repenser à cette soirée qu'elle s'endort, fière d'elle et heureuse de savoir qu'elle retrouvera sa lettre le lendemain matin, à son réveil, avant de l'envoyer

[Matts (-Hideto)]

Nan' > moi non plus, a pas compris de quoi tu veux parler ;-p

Fleur > Voilà c'est tout à fait ce que je voulait faire sortit du texte, car finalaement il y a cette intensité et ces flots d'emotions quand on ecrit, qui facilite l'inspiration. Tandis qu'appuyer sur les touches du clavier procure tout de meme moins de plaisir ;)

[Fleur]

Oui Matts, une sorte de communion avec le stylo et la page, comme tu l'as écris. Besoin du contact entre ces deux là pour pouvoir laisser les mots sortir !

[pati]

j'vois pas du tout ce que tu veux dire, dabaure ^^

mais c'est pas faux ;op

[Nan']

Et bien je vois que les chiens ne font pas des chats... Chapeau !