Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Paroles Plurielles
16 septembre 2006

Madeleine (Nan')

Je la vois, elle est là, si belle. Son ventre charnu m'appelle dans une dernière oraison. Elle m'entend, me fait signe, me hante jusque dans mon âme, mes entrailles. Elle se dévoile de toute peau inutile, elle est nue devant moi, étendue sur la table, transpirante, offerte. Elle est charme, tendresse et beauté, elle déborde de ses effluves sucrés. La rondeur de ses formes, le goût de sa peau, la sensualité de son grain si fin.

J'ai envie d'elle. Terriblement. Elle est là, me sonde, ne bouge pas, ne dit rien, ultime tentatrice d'un plaisir interdit. La prendre ici, comme ça, serait mal, ferait mal. Elle me donne le vertige ! Je souhaiterai la couvrir, la baiser, l'humer de tout mon être. De mon nez, de ma bouche, de mes sens.

Je l'aime.

Mais je ne peux pas. Je ne dois pas.

Putain de régime.

Publicité
Commentaires
C
Je n'avais jamais imaginé les madeleines sous cet angle...très intéressant ;-)
N
Coumarine > en fait, j'ai publié ce texte sur Coïtus Impromptus également, probablement sur le même sujet ;o) Je le trouvais bien sur cette consigne ci, et puis ça me permet de me replonger dans de vieilles notes ;o) Un peu de nostalgie ;o)<br /> <br /> En tout cas, merci à tous, je suis plus que touchée !
C
Madeleine (Coumarine)<br /> Pardonnez moi mon Père car j’ai péché :<br /> Faut que je l’avoue, mais j’ai honte et je n’ose pas.<br /> Voilà : je l’ai sucée longuement, et la volupté m’a envahi tout entier, <br /> Oui j’ai sucé la Madeleine et elle s’est laissée faire, la pauvrette, molle et sans forces, elle s’est liquéfiée sous mes assauts gourmands..<br /> La Madeleine s’est attendrie sous ma langue quêteuse, sous mes dents affamées de ses blancheurs douces et tendres<br /> Puis elle a fini par rendre un dernier soupir… me donnant d’autres idées, d’autres tentations que je n’ai pas pu surmonter<br /> Toutes les madeleines y sont passées, mon Père, toutes, je suis un vilain gourmand pardonnez-moi…<br /> <br /> ceci est le texte publié chez Coitus Impromptus il y a plus d'un an<br /> C'est amusant comme nous avon eux la même idée...
P
oui, texte coup de poing, à la Nan'<br /> <br /> court, dense et efficace :)
P
J'éprouve une tendresse particulière pour les madeleines, ces pâtisseries au plissé dévôt et sensuel ;-)
Publicité