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Paroles Plurielles
27 novembre 2006

Une bouteille à la mer (Marie.L)

    Seule au carrefour de ta vie, tu me tournes le dos. Pourtant tu étais
ma meilleure amie. Nous partagions tout nos secrets, nos rires, nos peines…
    Tu me tournes le dos et je ne sais pas pourquoi !
    Tu m’avais appelé en me disant que tu étais fatiguée, déprimée. J’avais
tout fait pour pouvoir venir te voir. J’avais pris le train, puisque je
n’avais pas de voiture.
    Nous avons discuté de tout, de rien. Je voulais te détendre. Nous avons
fini par parler de ma maladie.
    Une sclérose en plaques, c’est difficile à accepter à mon age. Je
l’avais accepté parce que je voulais continuer à vivre et pas seulement
survivre en attendant la mort.
    Mais, tu t’es énervée en me disant que ton père n’avait jamais accepté
d’être myopathe.

    « Mais Stéphanie, je te dis que je l’accepte. Ne me dis pas que tu sais
ce que je pense. »
Voilà ce que je voulais te dire, mais tu es partie avant.

     Je t’ai dis de faire vérifier que tu n’étais pas malade, mais tu as
crié dans ce petit bar où nous allions souvent. J’avais peur pour toi, je
voulais que tu comprennes que c’est plus facile de se battre contre un
ennemi  que l’on connaît.
     A quel point es-tu malade ? Je pense à toi souvent. Tu ne voudras plus
me répondre au téléphone… ni à mes lettres probablement, mais mon cœur est
brisé, comme un jour mes jambes ont pu arrêter de me porter.
     Heureusement, je marche aujourd’hui ; parce que j’ai été bien soignée.

     Mais toi, vers quel chemin t’a mené ton choix à ce carrefour ? Parfois
je me le demande.

    Curiosité ? Souvenir d’une sincère Amitié !

     Mais, non je n’enverrais pas cette lettre… j’essaie de me convaincre.
C’est du passé.

    Désormais c’est son problème, plus le mien.

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Commentaires
F
Tu évoques là une réalité dont l'expérience est toujours dure à vivre. Si la maladie rapproche parfois les êtres, elle sépare aussi, souvent, sans appel! Parce qu'elle fait peur? aussi bien au malade qu'au bien portant, probablement. Mais c'est douloureux. Il fallait oser en parler. Merci!
P
Certaines amitiés se brisent parfois sur des choses aussi graves que la maladie. <br /> <br /> Il y a juste que même en relisant le texte, il n'est pas facile de comprendre de quelle malade et de quelle maladie on parle au juste, de la sclérose en plaque de l'une? De la dépression de l'autre? C'est un petit peu dommage, parce qu'il y a beaucoup d'intensité dramatique... <br /> <br /> La phrase finale semble un peu contradictoire aussi, en face d'une amitié que la locutrice n'arrête pas de pleurer... Tout d'un coup, ce soudain "c'est son problème, plus le mien..." étonne, surprend.
S
le ton du texte et les mots choisis donnent envie d une autre fin...je sais....la consigne<br /> merci
V
Marie Nuage, je te préfère en Marie lagon.<br /> Ce texte, Marie, dégage un tel réalisme que tu me donnes la chair de poule. Arrête s'il te plaît........... Mais continue de nous enchanter.
V
Marie Nuage, je te préfère en Marie lagon.<br /> Ce texte, Marie, dégage un tel réalisme que tu me donnes la chair de poule. Arrête s'il te plaît........... Mais continue de nous enchanter.
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