7 décembre 2006
in memoriam , le dormeur du val .(Alceste)
Je fendais comme la vague des plages,
Le vert Sarazin de juin, parsemé de coquelicots.
Le souffle de la brise marine,
Émergeant de la falaise
Courbait la frêle céréale encore en herbe.
J'entendais le roulement d'un tonnerre là bas,
Malgré ce ciel si pur,
Comme un lavis d'aquarelliste.
Je foulais ce tendre produit de notre terre,
Qui aurait dû servir à nourrir l'homme.
Cette année il y avait beaucoup de coquelicots et de renoncules.
Au fond du champ je remarquai une grande renoncule dorée,
C'était les cheveux d'un homme couché.
Il avait un gros coquelicot sur le torse.
Il était mort ce mois de juin 44.
In memoriam : le dormeur du val...
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