Guérison (Bérangère)
Il y a des jours que je rêve cet instant
Que j’espère la solitude de ce moment
Me nourrir de la sérénité de ce lieu
M’y étaler au sol, et fermer les yeux
M’inviter, m’incruster, sans faire part,
Et poser mon chagrin à l’abri des regards
Me sentir à ma place en ce paysage
M’offrir sans le sou le plus beau des voyages
Ouvrir mon visage au vent doux d’Hurtebise
Puisqu’il apaise les maux que la vie attise
Prendre le temps qu’il faut pour y laisser ma peine
Me délecter des éléments pour repartir sereine
M’emplir de la beauté de cet espace naturel
Comprendre qu’on est riche, de cet essentiel
Retrouver la confiance et remercier les cieux
Y croire encore, jeter au vent mille vœux
Je me suis confiée à un ange qui passait
Vas y ! Si tu penses qu’c’est pas vrai !
Quand il est parti un arc en ciel s’est dessiné
La bas tu sais, les anges sont discrets !
Là bas, tout est simple, tout est beau, tout est pur
C’est la brise, en douceur, qui guérit tes blessures
Que le diable se rentourne avec ses idées grises
Je m’en suis délestée, au ciel d’Hurtebise