Le faux CV (Christine 2)
Il faut que je vous dise... J'ai menti !
Quand je me suis trouvé à la DRH face au « big boss » pour l’entretien d’embauche, j’y suis allé franco, n’ayant rien n’à perdre mais tout à gagner, sans aucun scrupule quelconque, ni arrière pensée; en sachant d’avance que je pars en vainqueur même si je suis un immonde personnage, mon curriculum vitae devant être le reflet de mon cursus universitaire et professionnel, afin que ce soit crédible. Que vais-je bien pouvoir raconter pour réussir à avoir ce job ? Que j’ai effectué une partie de mes études à Harvard, donc que je suis censé parler couramment l’anglais ; ainsi que mes nombreux stages à la bourse de Wall-Street dans la pédagogie financière, alors que le Wall-Street dont je vous parle c’est celui où j’ai pris mes fameux cours d’anglais, sans compter les employeurs chez lesquels je n’ai jamais mis les pieds. J’ai juste à dire que c’est une boîte américaine implantée à la City of London, ils ne vont pas vérifier la véracité de mes propos.
Je sais, c’est une grosse bourde qui va me coûter très cher le jour où l’on va découvrir cette supercherie qui risque de me valoir ma place que j’aie si chèrement ambitionnée en racontant du pipeau, j'ai pris des risques pour ce job. On est prèt à tout pour obtenir ce que l’on veut et ce poste dans les finances, plus qu’alléchant, m’a fait perdre la tête au point de trafiquer mon CV en le bardant de diplômes et autres formations professionnelles que je n’ai pas. Je viens seulement de prendre conscience de l’acte accompli, que mes mensonges m’ont permis d’avoir cette fonction, non pas avec mes diplômes mais avec une certaine audace, n’ayant que des vagues notions, peu de vrai et que j’aie pris la place à d’autres qui ont les compétence requises ; comme je suis un gagnant peu importent les moyens pour y arriver, dussé-je inventer n’importe quoi pourvu que l’on me croit.
J’ai menti, pour arriver à mon but, c’est indigne. Je connais les conséquences, maintenant j’assume jusqu’au bout.