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Paroles Plurielles
5 avril 2007

Ils ne les auront pas (Cassandrali)

J’ai presque une heure d’avance… J’ai appelé, ils ont dit qu’ils seraient là dans une heure. Quand j’y repense… Il leur en a fallu des heures pour comprendre, résoudre cette affaire. C’est rien une heure dans une vie, mais elles ont été longues ces dernières années pour tous ceux qui ont travaillé sur cette affaire ! Combien déjà depuis le premier ?

15 ans ! Oui… 15 ans…

Un soir de novembre, dans une impasse, le corps d’un homme est retrouvé gisant sur le trottoir, couvert de sang et les pieds nus. Etranglé, puis poignardé. D’autres meurtres dans la même année, 4, et autant les années suivantes, toujours dans les mêmes conditions. Une vraie énigme pour la police !

Et puis, les méthodes scientifiques sont arrivées, elles leur ont permis de découvrir de nouvelles pistes. Pas d’ADN, non, mais de précieux indices : tous ont été étranglé avec des lacets, poignardé avec une alêne… Ils ont établi le profil du tueur : un cordonnier ou un vendeur de chaussures. Celles-là mêmes qui étaient retirées aux victimes. Toutes venaient de la même boutique, bien que les meurtres aient eu lieu dans des villes différentes.

J’y fabriquais des chaussures de qualité dans cette boutique, des sur mesures, faites avec des cuirs de première classe, tannés des heures durant à la main…
Fallait en prendre soin, bon sang !
Ils les ont négligées, abîmées… Ils ne les méritaient pas !
Je les ai sauvées, je leur ai redonné une autre vie… Elles sont là, autour de moi… Hein mes belles ?
Ils arrivent, j’entends leurs sirènes. J’entends la vieille porte de la grille crisser…
« Allez… Adieux mes belles ! »

Dans la presse le lendemain : «…En poussant la grille de la propriété, la police a déclenché l’explosion de l’usine désaffectée. Le feu a envahi instantanément l’entrepôt. Le corps calciné  du tueur aux godillots, qui s’était rendu une heure avant, a été retrouvé au milieu d’un amas de chaussures carbonisées.»

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Commentaires
S
Oui, je trouve que tu es un peu dur Outis :-)
A
J'ai beaucoup aimé le texte plein d'imagination et je n'y ai pas senti de relâchement. Il est soigné, comme les chaussures!
R
j'aime beaucoup la tournure prise par la consigne .. <br /> et puis, ça manquait un peu de "de criminel" aprés tout ceux, que l'on avait rencontrés au 42
O
L'exploitation de la photo est cohérente et très astucieuse.<br /> Je ne regrette qu'un peu de relâchement dans la rédaction, ce texte mériterait largement d'être retravaillé …
Z
C'est une histoire de pompes ...funèbres.<br /> Mais que fait la maré...Chaussée ?<br /> Les histoire de chaussures on ne s'en "lace" pas, même si certains en ont rien à cirer. Hi Hi Hi
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