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Paroles Plurielles
10 avril 2007

Train de nuit (Lorraine)

J’ai presque une heure d’avance. Sur le quai, j’attends. Ah ! ces fantasques, un voile par-ci, un soulier par-là, un corsage envolé, un jupon qui s’effeuille !  Viendront-elles en essaim ? Ou l’une après l’autre ? Patience ! Ce sont des femmes, des reines, des déesses.

Je m’assieds, la gare de province est déserte ; là-bas, loin, un train de nuit s’est arrêté.  Comme j’aime cet instant suspendu où rien ne se passe ! L’impalpable silence glisse en moi comme un bonheur. Laquelle posera la première ses petits pieds nus à côté des miens ? Laquelle ?

Je relève les paupières. Elles sont trois, dans l’enivrante douceur de l’été, nues et belles, tandis que repart, là-bas, le train du rêve.

- Nous sommes prêtes, Monsieur Delvaux…

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Commentaires
L
Sodebelle, lunar, vous me comblez!...Vraiment!
L
Ah! si tu adores, Pluto, je t'embrasse! Moi aussi, j'aime les atmosphères décalées.
L
Cela me touche, souliers vernis. je l'aimais bien, moi aussi, cette nuit d'été.
L
Merci, Coum, tu sais que le surréalsme est pour moi un aimant...Alors, comment résister?
L
Merci, BRIGETOUN, pour ton commentaire. Je crois bien que ces stautes parlent, mais seulement la nuit, quand elles sont seules...<br /> <br /> PAPISTACHE, un abîme entre Delvaux et Pierre Bonnard! Je crois deviner que tu n'aimes pas beaucoup le premier (ni surtout ses femmes figées et inventées). La sensualité de Pierre Bonnard bouge, a le naturel de la vie. Delvaux (que j'(adore pourtant!) lui met un chapeau!
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