A LA GLOIRE DE MON OEIL (melle e.)
« ma voiture n’a pas démarré ce matin… »
Ça arrive toujours les matins où il ne faut pas ces choses là.
Non pas que des matins soient, par nature, appropriés à la panne de voiture, mais on peut tout de même dire, que certains ne s’y prête vraiment pas.
Au réveil, tout laisse à croire qu’il est comme hier, si ce n’est cette ouverture de l’œil plus rapide, impatiente, aux aguets. Parce que l’œil, il le sait lui, que ce matin il a rendez-vous avec cet autre. Inquiet depuis quelques jours déjà, se demandant comment se distinguer des autres. Non pas pour la gloire, oh non, il n’a pas assez d’ego pour cela, mais pour le pactole qui conclura l’affaire et qui lui permettra d’avoir à voir des choses splendides….
Et là, il est déjà trop tard, trop en retard, alors qu’on avait pourtant vu large. Il y a des choses comme ça, je crois qu’elles ne s’expliquent pas.
Résolument fataliste, pendant que d’autres se sustentent avec un petit déjeuner, lui survole le journal, jusqu’à ce qu’un titre l’accroche: Étude sur les risques accrus de la cataracte pour des yeux soumis aux flash répétés…
Rideau (ou paupière, selon les points de vue)