Mon Petit Pantin (Querelle)
Mon homme est grand mon homme est beau mais trop statique
Jambes écartées, mais sur elles-mêmes repliées
Mon homme impose par un charisme extatique
Les bras ouverts aux mains de fer écartelées
Sa puissance virile démontrée m'enchante
Brun et mystérieux me voici acculé
A cet air de mystère, le soyeux des étoffes
Le galbe de son corps, sa douce voix qui chante
L'érection qui monte à devenir fou à lier
Et la nécessité de censurer la strophe
(Mais je m'égare)
Allant à lui, le touchant je vois bien qu'il dort
Ses yeux grands ouverts sont loin d'être symétriques
Au toucher ses vieux vêtements rêches en acrylique
Ne sont pas ces matières rouges, cousues d'or...
Non il n'est pas brun et loin d'être sensuel
Mais blond clairsemé, la bouche un rictus cruel
Il pourrait cependant me rendre mes baisers
Lors même qu'en moi s'éteignent les brasiers :
Seule l'écriture me sauvera de la gueule de bois