Faut être efficace. (matarjeu)
Le patron de la Marie-Galante, un rafiot délabré qui prenait l’eau, était furieux : « Bande de cul-terreux, j’en ai assez ! Je vous fiche à la baille si vous continuez comme ça ! Mon bateau de pêche, c’est pas l’Armée du Salut ! Encore quatre repêchés cette nuit, c’est trop ! On va tous couler, à force. A partir de maintenant, je veux plus en voir un seul à bord. N’ont qu’à rester chez eux. Toi, le Matteo, tu es bien le seul à avoir compris, j’ai vu, tu leur coupes les doigts quand ils s’accrochent. Ça suffit pas, z’arrivent encore à nager, toujours un qui s’en sort, va se plaindre, après on a Amnesty et leur bande de couillons sur le dos, à cause des dénonciations… Moi je vous dis, y’a qu’une solution, bien propre, un bon coup de gaffe sur la tête et on n’en parle plus. Compris ? »