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Paroles Plurielles
23 septembre 2007

Quelques petites gorgées (Anne Bonaventure)

Je lui ai dit de se taire. Mais ce jour là il ne m'a pas répondu.

D'ailleurs quand j'insistais il ne m'écoutait pas. Toujours à vouloir n'en faire qu'à sa tête. Pas moyen de l'arrêter.

Il me saoulait faut dire du matin au soir

Alors oui je me souviens bien ce soir là : il ne m'a pas répondu.

Pourtant je croyais encore entendre sa voix haut perchée répéter : « Je t'aime, je t'aimeu.... ».

C'est tout ce que je lui avais appris. Bien sûr je lui répondais, mais à force, bref le jeu ne m'amusait plus. Je l'avoue je suis triste, il n'est plus. Il est parti. J'ai rangé la cage, nettoyé les graines qui trainent sur le papier journal posé sur la table. Il ne reste plus que les bouteilles de limonades vides. Oui il aimait partagé mon goûter et appréciait les quelques petites gorgées que je lui donnais. Bref c'est ainsi. Je tourne la page, mais oh j'entends encore sa voix haut perchée...

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Commentaires
F
J'ai pensé à un amoureux tout d'abord.<br /> Certains leurs apprennent d'autres mots bien moins agréables à entendre que je t'aime.
B
pour vos commentaires. Il est vrai que je ne voulais pas écrire sur les hommes, mais de fait ce compagnon leur ressemblent bien.....
E
un texte original, plein d'humour (on pense à l'amoureux on trouve un oiseau parlant) et de nostalgie (aujourd'hui disparu) . bravo pour la transcription des émotions
I
Bien mignon ce perroquet là... mais reste sa présence qui manque.. et la tristesse de la séparation.
J
Je n'ai compris qu'à la fin de quel bavard tu parlais, même quand tu dis : c'est tout ce que je lui avais appris..j'en avais déduit que tu avais un homme peu bavard...et, voilà, la chute....<br /> <br /> Dommage que je ne puisse mettre mon perroquet pour te consoler...
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