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Paroles Plurielles
24 septembre 2007

Aïe ! (Sale) Coup. (Sodebelle)

Je lui ai dit de se taire

 

Sept, trop long.

 

Je lui ai dis : « Tais-toi. »

 

C’est mieux mais encore une de trop.

 

J’ai dit : « Ferme ta gueule ! »

 

Ah, nous y voilà, le compte est bon mais suis-je resté fidèle au sens ?

Nous verrons ça à la relecture, quand j’aurai une vue d’ensemble.

Pause : un doigt de saké pour fêter ça ! Le plus dur c’est de s’y mettre mais ça y est, je le sens bien celui-ci.

 

Deuxième vers : littéralement, ça donnerait quelque chose comme :

Sinon je te fracasse le crâne avec une des trois bouteilles.

Quinze syllabes, merci, je ne demandais pas tant : sept me suffisent amplement. Même en n’en prenant qu’une sur deux, j’en suis encore à sept et demie. (Ca existe des demi syllabes ? Je demanderai à Sammy.)


Juste pour rire, qu’est-ce que ça donnerait ?

Si … je … fra … le … a… une … trois … teilles

Z’avez pas compris ? Et si je vous dis :

Non … te … casse … crâ … vec … des … bout.

C’est pas mieux ? Mais c’était pour rire, Andouilles !

 

Je m’égare, je m’égare, faut épurer : 

Sinon je te casse une bouteille sur la tête.

Onze

 

Sinon je te fracasse le crâne.

Huit.

Evidemment je laisse tomber la bouteille au passage.

Et la bouteille, c’est quand même l’élément principal de l’œuvre, faut que je m’y cramponne !

 

Sinon la bouteille, ton crâne.

Sept !

J’y suis !

On ne bouge plus, un, deux, trois… le petit oiseau va sortir.

Fier de moi : je garde le principal, sans chichis, limpide comme de l’eau de roche.

Dépouillé.

Sobre.

Zen

 

Vous en pensez quoi, vous ?

Comment ça « c’est pas français » ?

Mais tous les mots sont dans le dictionnaire : c’est pas chinois !

Et dire que dans mon extrême bonté je m’apprêtais à trinquer avec vous mais puisque vous me cherchez des poux sur mon crâne chauve, je m’abstiendrai.

Parfaitement.

Tant pis pour vous !

D’ailleurs ça tombe bien parce que y en a presque plus de saké.

 

Non, je ne suis pas vexé, je suis GENIAL.

C’est vous qui pigez rien à la littérature, Fourmis Ignares.

 

Laissez-moi terminer : il m’en reste un.

Il s’est tu. C’est tout.

Hein, qu’est ce que je vous disais ?

C’est pas du génie, ça ?

Cinq du premier coup, sans se faire prier.

Et ça sonne bien en plus : on dirait presque du japonais.

 

Si Monsieur Yaveka Pamtapedsu n’est pas content de la traduction de son Haïku, je lui rectifie le portrait, moi,  et rira bien qui rira jaune le dernier !

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Commentaires
A
:-D :-D <br /> oui, comme bien d'autres, je me suis marrée à te lire. Le titre est super, il dit déjà tout de façon pourtant sybiline.<br /> Tu connais "Neige" de Maxence Fermine ? Un beau livre aux reflets de douceur et de poésie, parsemé de haïku. A lire un beau jour d'hiver blanc ! il en devient magique.<br /> <br /> J'adore le contre-pied que tu prends sur les consignes Sodebelle ! On ne sait jms à quoi s'attendre avec toi. <br /> Délice
L
Il est vraiment trop bien torché, ton texte! J'ai beaucoup ri et admiré les jeux de mots, de langue, le rythme... Ai découvert le haïku et puis aussi Yaveka Pamtapedsu, les fourmis ignares... Tout ça pour construire un texte! Que la vie peut être contraignante :-))
L
Les commentaires m'ont aidé à comprendre la teneur originale du texte... On s'y retrouve tous un peu non ? C'est ça qui me plait chez lui !
V
Comment ça, ça ne respecte pas la contrainte des 2000 caractères ? C’est un comble pour un texte sur les haïkus qui, je crois, ont bien d’autres contraintes que le nombre des syllabes ! Cela dit, j’aime bien ce texte et je trouve naturel que la contrainte des 2000 mots ne soit pas respectée. Car c’est l’histoire d’un traducteur qui se bat avec les contraintes formelles, alors comment ses pensées intimes pourraient s’y conformer, comment son monologue pourrait s’y confiner ?
C
Quelle imagination. Oui , tu as du te régaler à écrire ce texte que je ne trouve pas si long que ça moi. Ca fait du bien de sourire :o)
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