Dentelles et conséquences (EVA –Alix)
Je lui ai dit de se taire à ce petit vent fripon
qui doucement chantait dans mes dentelles,
pendant que tirée à quatre épingles je me languissais au soleil.
J’étais si près de lui que je pouvais le respirer à l’envi.
Il était plus que beau.
L’intelligence et la douceur se lisaient dans l’azur de ses yeux.
Il y avait le brouhaha des couverts qui tintaient joyeusement,
la lumière qui donnait aux bouteilles d’eau minérale une luminosité
pure et incroyablement irréaliste, les rires des convives et venus
de l’autre bout de la terrasse, ses regards...
Ses regards de plus en plus insistants.
Ses regards furtifs mais qui ne trompaient pas,
irrépressiblement attirés par mon sage décolleté.
Le jour tombé, le vent enfin muet, au clair de lune
dans le petit bois, nous nous sommes retrouvés.
Une balade nocturne sous le dais étoilé nous avons improvisé ;
une belle complicité se tissait, aucune promesse échangée,
juste prendre le temps de vivre l’instant et en profiter,
de tous nos sens inquiets, impatients et en éveil.
Tout contre son torse, je me laissais bercer par son doux parfum
qui m’enivrait. Il y eu ses mains sur moi, ses tendres caresses,
la passion qui montait, s’installait quand soudainement il m’a
fougueusement dégrafé et jeté sur la mousse du sous-bois,
moi, le 95 C qui avait avec patience réussi à l’attirer.
Il ne voyait plus qu’elle.
Elle m’avait encore une fois piqué la vedette.