Un rêve de maison, ou la maison de mes rêves » (Pourquoi pas)
C’était un homme de rêves.
Pas un homme rêvé, non.
Même pas l’homme de mes rêves, non.
Un homme plein de rêves, en tout genre, de toutes les couleurs.
De vraies utopies et aussi des réalités chatoyantes qui lui chantaient à l’oreille, le jour comme la nuit. Cet homme-là quand je l’avais rencontré, s'était mis à me parler avec tant d’enthousiasme, tant d’éclats de joie dans la voix, et avec ce regard qui pétillait, que j’ai bien cru subitement qu’il illuminait à lui tout seul toute la rue.
Je n’avais pas bien compris ce qu’il me disait, mais ses mots me faisaient comme du chaud au cœur ,que j’absorbai sans peine comme une terre asséchée boit la pluie à la fin de l’été.
Je ne savais de lui que l’éclat de ses yeux et la musique de sa voix.
Bien peu de choses, et pourtant il m’avait pris la main, et nous marchions d’emblée d’un même pas épousé, harmonieux et dansant.
Je ne me demandais même pas où il avait l’intention de me mener. Cet homme là, depuis que je l’avais rencontré me faisait mille promesses.
Il m’offrait en cadeau chaque matin tout un bouquet multicolore de ses rêves les plus fous. Ils dansaient devant moi prenant toutes les apparences d’un devenir lumineux comme un soleil de début du monde.
Presque toutes ses phrases commençaient par : « un jour, tu verras…. »
Il était souvent question de la maison de notre amour. Il l’appelait ainsi « la maison de notre amour. » Tu verras, nous y nicherons nos petits. - Tu verras, elle sera, si lointaine que personne ne pourra nous y trouver. Nous seuls connaîtrons le chemin, et au premier jour ,nous gravirons ensemble les marches du vieil escalier.”
Il avait tellement l’air d’y croire , que je me mis à en rêver, moi aussi.
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Et c’est ainsi que je ne fus même pas surprise ce matin-là, quand plus heureux, plus joyeux, plus lumineux que jamais, il me dit de sa voix qui chantait :
« Viens, je l’ai trouvée ! «
Et il me donna solennellement les clefs de la maison.