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Paroles Plurielles
22 janvier 2008

48. Un matin comme je les aime (Doris)


 

J’ai bien fait le tour de la question et s’il y a bien un moment que je chéri par-dessus tout c’est le réveil des jours d’été…toi à mes côtés…

Ce matin, comme j'aime tant, le soleil passe à travers les persiennes. Cela fait des bandes de lumière, de toutes les tailles, qui traversent les murs et courent sur le plafond. Parfois même, elles s'allongent auprès de moi, quand il est un peu tard, comme pour me tirer de mon sommeil.

Ce matin c'était encore plus important de voir de la lumière...

Tout doucement, comme je l'aime, l'odeur du café monte jusque devant ma porte, glisse sur mes draps et épouse l'oxygène de mes premières inspirations. Un effluve doux et fort à la fois, comme les raies jaunes qui décorent la pièce.

Décidément ce devait être une matinée merveilleuse.

Enfin, suivant presque une logique parfaite, j'entend le piaillement irrégulier et si harmonieux des oiseaux réveillés depuis les premières heures du jour, puis le bouillonnement de la cafetière en bas de l'escalier et les voix d'une radio comme mise en marche dans mon dernier rêve.

Cette nuit c'était encore plus important de rêver...

Mes yeux bouffis se sont ouverts lentement, puis je me suis levée doucement dans un corps encore endormi. Je me suis dirigée vers la fenêtre, prête à ouvrir les volets sur cette matinée éblouissante comme si c'était la première de ma vie.
Et détournant le regard vers le lit ensoleillé,ma main posée sur la persienne, une immense douleur m'a prise au ventre tandis que ma main se dissipait dans le flou de larmes incontrôlées...

...c'est bien le premier jour aujourd'hui, celui de ton absence.

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Commentaires
N
Nous faire passer ainsi du sourire aux larmes : du grand art !
J
De la douceur qui amene a tant de douleur... un texte bien mene.
A
Quel coup à l'estomac du lecteur! Je n'avais rien vu venir et surtout pas ça
F
La chute est doucement amenée, annoncée à mots feutrés, presque comme si l'auteur voulait plus facilement nous faire accepter la triste situation de l'absence.
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