28. Wok n' woll (Jay)
- « Mes biens chers frères
Mes biens chères sœurs
Reprener avec moi tous en cœur…
Ne faites pas de boog »
- Non Eddy… Eddy, tu m’entends ? Excuse-moi de t’interrompre Eddy, mais ça on ne dit pas « reprener r’avec moi », on dit « reprenez z’avec moi » ; c’est de l’impératif.
- Hein ? Quoi ? Qu’est-ce qu’ils ont mes tifs ? (Eddy jette un rapide coup d’œil à son reflet sur la vitre de la cabine dans laquelle il est isolé et se rend compte avec douleur que le casque qu’il porte sur les oreilles déforme sa coiffure.)
- Rien, elle est super ta banane… Bon laisse tomber, on reprend mais tu fais gaffe à la liaison cette fois s’il te plait. Vas-y Gillou, lance la bande !
(…)
- Euh, Eddy, tu le fais exprès ou tu le fais exprès là ? Tu viens de me refaire la même connerie qu’il y a deux minutes. Si tu ne te disciplines pas un peu, je refile la chanson à Johnny ça va être vite vu.
- Ah non pas Johnny, pas Johnny !
- Allez, courage, on recommence.
- Ok, mais qui c’est ces mecs en costard cravate qui font la gueule à l’entrée du studio ? Il y en a même un qui baisse la tête. Ils sont pas wok n’ woll ou quoi ?
- Euh, non pas trop. Ce sont les managers de la maison de disque et au rythme où on avance, on risque pas de leur redonner le sourire tout de suite.
- Ah bon ? Je savais pas que Michel Blanc bossait dans la musique maintenant ! Ouarf, ouarf !!! Mais au fait, il est quelle heure là ?
- Ben 21h, pourquoi ?
- Oula, faut que je file, j’ai un western à 22h, il faut pas que je rate la dernière séance.
- (Soupir)
Et c’est ainsi que le disque fut pressé, avec une belle faute de liaison gravée pour l’éternité entre les microsillons.
Vous pouvez vérifier…