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Paroles Plurielles
15 février 2008

29. De mon grand sac (Marie)

J'ai sorti mon cahier à couverture rouge de mon grand sac.

Au loin, la mer. Regard vers l'horizon, impossible à discerner, ciel et mer confondus, bleus, gris, lumineux.
Bercement du ressac, doucement, va, et, vient. L'air marin enfle ma poitrine. Doucement il s'infiltre dans mon corps. Détente...

"J'ai sorti mon cahier à couverture rouge de mon grand sac".
Je relis cette phrase. La première page du cahier à couverture rouge est blanche. J'ai commencé à écrire, puis ma main est restée en suspens. Emportée par la rêverie, emportée dans le paysage infini qui s'offre à mon regard...

J'ai pensé à ces mots, lus quelque part au cours de mes promenades internautiques...
"L'âme est une vague" disait il... (© alainX)

Vague à l'âme...

De mon grand sac, celui que j'emporte dans mes promenades, j'ai sorti mon cahier à couverture rouge, j'ai sorti mon stylo feutre noir à grosse pointe, j'ai sorti ma grande serviette bleue, je l'ai déroulée sur le sable blanc, j'ai posé le sac contre la barrière en bois, je me suis assise en calant mon dos, j'ai replié mes genoux, pour poser mon cahier ouvert sur mes cuisses...

De mon grand sac,il faudrait sortir autre chose. Il faudrait le vider ce sac, trop lourd de ce qui s'agite à l'intérieur de mon âme...

Il est remuant ce sac, en rangeant ce cahier rouge à l'intérieur, les mots qui étaient à écrire sont tombés tout au fond, et ne demandent qu’à ressurgir...

Le sac est fermé, la fermeture éclair jusqu'au bout.
Les mots barricadés. Comme si une chaîne s'était enroulée, retenue par un cadenas...
Mais j'ai perdu la clef.

Ces chaînes qu'on s'impose, inconsciemment dans nos cœurs, les mots qu'on dépose en cachette, parce qu'on ne sait pas les dire "en vrai" pour déverrouiller nos âmes...

Sur ce cahier à couverture rouge ces mots, là, une idée comme ça, mais qui ne se développe pas. Pas ce matin en tout cas.

L'esprit ici face à ce paysage, à ces mots que j'envoie ailleurs, et l'esprit ailleurs, à ces autres mots que je devrai dire ici. Vers justement ce qui se noue de plus de plus, s'enchaîne, mais je ne trouve pas la clef.

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Commentaires
L
J'ai vraiment beaucoup aimé ton texte, me suis laissée porter par le flux et reflux de tes pensées, mouvantes comme les vagues.
M
Merci à toi, et pardon pour ces tracas de mise en forme...<br /> Et les points de suspensions, oui c'est vraiment un tic, par peur d'aller au bout, de finir une phrase ?<br /> J'ai écrit un peu dans l'urgence et je ne sais pas retravailler mes textes par peur de déformer le sentiment qui m'a fait écrire...<br /> Mais soigne toi bien, Pivoine...
M
C'est toute rouge de confusion que j'accepte votre rose ! Oui, écouter la la mer, quand l'âme est tourmentée, ces vagues reposantes l'ont si souvent apaisées... Merci à vous...
P
Ouh là là, Marie, j'ai vraiment des difficultés à mettre ton texte en page. J'y renonce pour ce soir, mais je voudrais déjà te dire qu'il y a du bon dans ce texte, du très bon, mais qu'il gagnerait à plus de concision. J'ai déjà supprimé bon nombre de points de suspension (j'adore aussi les points de suspension, mais je m'en méfie, c'est parfois un "tic" d'écriture). Donc, à l'intérieur des paragraphes, tu pourrais certainement les supprimer...<br /> <br /> POur la longueur, honnêtement, je ne sais pas où est mon outil de statistiques de word, mais si Coumarine demande des textes de 2000 signes maximum (s'il y en a 10 de plus, je ne vais pas en faire une maladie), mais là, j'ai l'impression qu'il y en a vraiment assez long. <br /> <br /> Pour le moment, je suis incapable de me concentrer et de faire un commentaire correct, faudra s'en contenter o;) mais il y a du bon dans ton texte, incontestablement. Ne fût-ce que les sentiments et la façon dont ils sont exprimés. <br /> <br /> Si j'étais toi, même si tu aimes la phrase d'ALain X (et c'est très bien de citer ta source!) je retravaillerais ce passage pour amener ton idée. C'est du "Marie" que je désire lire o;) (pas du Alain X, non que je ne l'aime pas, c'est pas ça le problème, mais si je veux lire du Alain x, je vais chez lui o;) (tu comprends ce que je veux dire?)
P
Alors là, Lancelot, Marie est un auteur, l'auteur du poème et je n'y suis vraiment pour rien... Je me borne à poster et à comemnter.<br /> <br /> Bon, Marie, je l'ai remis en forme, mais j'ai des ruses (expression bruxelloise!) que l'on me pardonne! avec les textes qui se coupent (je ne sais pas pourquoi!) en plein milieu d'une phrase... Même après être passée par le bloc-notes, j'ai encore des problèmes et je dois sans cesse remettre en forme. <br /> <br /> Ouf, ça explique que le commentaire littéraire se fait attendre...
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