14. Regard posé… (Virgul)
Je suis un homme.
Elle, poupée ou mannequin, est offerte à mon regard, vraiment offerte.
Elle pose. Avec humilité. Gracieusement assise sur ses chevilles, le visage de profil et légèrement baissé, elle m’invite à la regarder, à la découvrir.
Son regard qui s’évade tout en douceur vers le côté, efface toute provocation, ma gêne aussi.
Elle ose. Avec dextérité. Ses courbes harmonieusement moulées, dans la soie et le satin, sont fort justement calibrées. Un peu de peau dénudée m’incite à imaginer le reste. Les bras relevés, dégagent sa gorge, comme un écrin pour un baiser. Hola ! Voilà un regard qui fait trop voyager !
Je pose. Avec perplexité. Une question qui me taquine depuis belle lurette.
« La beauté, bien portée, est-elle si honnête qu’elle rend le désir coupable ? ». Car, au niveau des intentions, c’est comme ça qu’on perd un procès !