13 mars 2006
« Viens t’asseoir là… » (Nan')
J’ai toujours eu peur que ces mots sortent de sa bouche. Qu’aurais-je bien pu lui dire à lui qui ne me comprenait pas ? Quel mauvais présage cela avait-il pu annoncer ? Quel mal de plus aurait-il pu me faire ?
La simple idée de promiscuité me terrifiait. Ces maux dont il était responsable me rongeaient sans fin et m’empêchaient de vivre mes joies de petite fille. J’ai grandi trop vite. Je sais, je sens.
Il me faisait tellement peur, ce géant de colère qui se disait protecteur. Il disait qu’il m’aimait, le bleu et le rouge sont-ils les couleurs de l’amour ?
Je n’irai plus m’asseoir auprès de lui, il a fini de répandre souffrance et angoisse dans ma vie. Sa faiblesse a fait surface, son socle s’est fendu. Il tombe. Vaincu.
Nan’
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