6 octobre 2006
Le grand vide (Elvire)
Au matin, le verre était vide, et lui amer
Et par-dessus l’épaule, jeté à la mer
Comme l’aube turquoise dans l’élan,
Les nuées blanches coulaient à l’océan
Là-haut, sur la sombre falaise
Au carré d’une fenêtre, une braise
Brillait encore de l’éclat de cristal d’une nuit d’ivresse
Reclus dans ses barrières de paresse
Verre à la main,
A trembler son avenir, ses lendemains
A boire sa vie jusqu’à la lie
Sombre épouvantail en charpie
Le sort en était donc jeté
Pantin raidi, affolé
Même pas peur aux oiseaux
Les goélands menaçants : des fanaux
Fin de siècle, fin de temps
Une main tendue pourtant
Comme un dernier défi
Vers ce ciel qui blêmit
Dans le vide
Le grand vide
Comme si demain …
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