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Paroles Plurielles
12 décembre 2006

"Sicut erat in principio". (Pivoine Blanche)

16 juin 2006

Au bout d'une course pétaradante, la voiture s'est assagie.
Elle s'engage sur le chemin qui mène au monastère.
Le soir est léger, on arrose les parterres de roses, de pivoines, de pavots.
La floraison s'orchestre, comme la fête.
Tout est grâces dans la nuitée de juin incandescente.
Elle soupire, se détend.
Ses deux jours de bonheur plein à ras-bord vont commencer.

Mais ne voilà-t-il pas que l'amie, hilare, monte le diapason,
La symphonie éclate
Et la voix du poète, goguenarde et solennelle ensemble, proclame...
"Thank you Satan"...

9 juillet 2006.

Elle a été cette petite fille
en bleu marine,
Plaquée au sol
Tournant le dos à toute la classe,
Les deux mains sur la tête
Prisonnière
Désespérée
Raidie
Et révoltée.

Jusqu'à ce que, de son plein gré,
Elle se rende au silence
Au bleu silence de Hurtebise
Pensées posées sur Toi
Le temps d'un seuil
D'un psaume D'une supplique
Ou d'une causerie

L'épi a frissonné
Le rose s'est ébroué
Le petit chat a gambadé
Les Bénédictines ont parlé
Il a écrit la lettre
Elle a pris son papier
Et compté les couleurs
Dans la boîte aux pastels...

L'amour la vie l'ont emportée...

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Commentaires
C
Poésie du désespoir de l'enfance révoltée...<br /> Poésie du silence d'Hurtebise et du bonheur de se faire entendre intérieurement...<br /> Poésie couleur pastel qui éclaire une vie...<br /> C'est superbe, Pivoine!
C
La petite fille révoltée est sortie de son désespoir par la peinture et l'écriture et.....<br /> "L'amour , la vie l'ont emportée" vers le haut, le beau.<br /> Vade retro Satanas...
L
Hurtebise comme le lieux de tous les repos comme l oasis luxuriant en plein milieu du désert la mer morte à nos pied. Comme un arbre dans lequel on se fondrait pour méditer.
F
Hurtebise, ça devrait être remboursé par la Sécu, non? A vous lire, c'est un tel baume pour les esprits. Mieux, vos écritures, ta peinture, nous disent aussi quelque chose sur nous-mêmes, nos enfances, nos présents fragilisés parfois par le passé mais tellement fort du temps d'une halte à Hurtebise, même par procuration, à travers vos plumes qui s'élèvent vers des moments d'extase, qui prennent vol pour notre bonheur... merci, Pivoine, pour ta peinture ... et nos écrits.
C
Ah Pivoine...je ne sais que te dire<br /> Sinon que je suis touchée à fond par ton texte<br /> Je pense qu'à "notre" Hurtebise, l'amour l'emporte toujours<br /> Il suffit d'un pavot, d'un épi de blé, d'un petit chat perdu rempli de puces, hein oui?<br /> Un petit chat perdu et retrouvé, comme toi, comme moi, comme nous tous finalement...<br /> Bises Pivoine
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