Etats d’âme. (Elvire)
J’ai volé mon âme à un clown, si d’âme il s’agit, si d’âme je peux avoir. Vraiment. A moi.
Je suis qui, moi ?
Tout ce qui je t’entends, au vol, je le prends.
Je l’absorbe, je l’avale, ça devient Moi.
Volcan .
Mon âme, Vésuve, à recracher toutes ces scories,
Les vôtres, vos mots, vos peines, vos pleurs, et tout ce sont je me remplis…
Clown blanc trop triste.
Au long de mes longs cernes violacés se sont vos vies qui coulent en rafale et moi, je pleure, nez rouge, nez rouge et cheveux de neige.
Fac similé de vie, noël au balcon, lumières fausses et fausses lucioles, je ferme les yeux la lumière reste en négatif, carré noir, sur fond sombre, aveugle je deviens, à m’emplir de vos nuits, de vos chandelles, de vos cris, de vos plaintes.
Pour une nuit, laissez-moi des rires et des chants
Pour une nuit laissez-moi des soupirs et des bulles
Pour une nuit, laissez mon âme en plaine, douce et stérile.
Pour une nuit, faites silence
Paix à mon âme.
Enfin.