Ça fait huit jours… (Plasoc)

Ça fait huit jours exactement qu’elle surveille

Je ne sais quoi d’insignifiant, ou de célèbre,

De la pointe du clair au profond des ténèbres,

Du moment où je dors, au moment où je veille.

Attend-elle un ami ? Quelque chose l’effraye ?

Quand l’ombre des volets brutalement la zèbre

Elle semble mort-née,  apocryphe, funèbre,

Pas du tout comme Alice au pays des merveilles.

Le mystère durait autant que la semaine…

J’enrageai de savoir qui était cette humaine,

Alors j’allai frapper à la porte du bas.

Personne ne voulu répondre à mon toc-toc

Pour la bonne raison que tout était en toc !

Du trompe l’œil Madame ! … à vous laisser baba !

Comments

[le chien]

Et oui, fallait y penser ! Bravo !

[fc]

Joliment ficelé! Inattendu! Merci!

[Plum']

C'est un sonnet qui... sonne bien !
Avec une amusante et jolie chute.
Bravo !

[pati]

encore un joli sonnet, Plasoc :)

un ton léger, pimenté de ce qu'il faut de farfelu (dans le bon sens du terme, hein! ), j'aime bien :)

mais j'ai hâte de te voir dans un autre style ;)

[Outis]

C'est une jolie idée que d'avoir choisi le sonnet (et d'en avoir respecté le rythme !).
Tout au plus reprocherai-je quelques sémantismes « pour la rime », Alice n'a pas grand chose à faire dans cette histoire et « humaine » est un peu plat. Mais, comme je suis incapable d'imaginer mieux …
En revanche, « baba » ne me gêne nullement, il joue un bon rôle dans la rupture de ton finale et je trouve qu'il est un bel écho en assonance avec un dernier vers célèbre, lui aussi en contre-pied, de Georges Fourest :

« Qu'il est joli garçon, l'assassin de papa ! »