Promesse (Pati)
Il faut que je vous dise... j'ai menti.
J'avais promis un jardin de roses, vous n'avez eu qu'un champ d"épines.
Un champ de ruines qui s'est planqué au fond d'une étendue d'eau morte.
Morte en apparence mais qui brûle son mal sous un limon vert et silencieux.
Un silence qui engloutit le bruit que fait mon coeur qui tend vers vous.
Vous qui m'aimez.
Oui j'ai menti.
Et j'enrage de n'avoir su contraindre mes mots à une plus grande vérité.
Car la vérité m'oblige à le dire : vous aimer me déshabille de mon calme apparent.
Apparence trompeuse d'une sérénité volée, maquillant ma peur de ses habits verdâtres.
Vert est l'espoir, dit-on... Mais l'espoir de qui ?
Qui est celui qui transformera ma mangrove en eaux vives et bleues ?
Bleues sont les traces que la vie a tatoué sur mon âme, d'un bleu sale et meurtri.
Il faudrait le meurtre de mes états d'âme pour que je puisse renaître à l'amour.
L'amour de vous
Vous qui m'aimez.
Car vous m'aimez, envers et contre tout.
En vert et contre coup...
En vers, tout contre vous.
Il faut que je vous dise... j'ai menti... vous qui m'aimez, sachez-le.
Sachez ce qui se cache sous ma robe marécageuse
Marais de mes hésitations, où je m'englue à vous fuir.
Je fuis cette vérité toute simple
Simple... pour vous ?
Je vous aime
autant que vous
au temps de vous
Alors oui, j'ai menti. Et j'ai fui.
Et si aujourd'hui je m'essouffle, c'est pour vous rattraper
Et pour vous promettre que plus jamais
Je ne vous mentirai.