mort (Bombadilom)
Je lui ai dit de se taire, d'arrêter de crier, qu'elle allait réveiller les enfants. Ils n'ont pas besoin de ça. Mais non elle continue, longue plainte suraiguë. Tellement aiguë que j'ai cru un instant que les trois bouteilles allaient exploser.
Et puis les voisins … Je trouve que dernièrement ils me regardent étrangement, comme s'ils se doutaient de quelque chose. Alors je veux qu'elle se taise. Peut être moi aussi devrai-je arrêter ? Mais je n'y peux rien. Je ne peux plus. Une fois lancé...
Et puis c'est elle qui a commencé, c'est elle qui l'a cherché avec ses phrases faites pour me trouver, ses attitudes qui ne font que m'échauffer, m'énerver. Alors pas question que j'arrête, d'ailleurs c'est bientôt la fin je le sens.
Le silence nous entoure, nos respirations lentement retrouvent leur calme. Je respire la peau au creux de son cou et dans un tendre murmure glisse à son oreille "je t'aime mon amour".