Ivresse (Myriel)
Au matin, le verre était vide.
Et envolée l’ivresse volée à cette nuit désenchantée, ce temps ou j’ai tendu la main vers l‘espoir, effleurée du bout des doigts ses plumes soyeuses. Il s’est enfui, parti à tire d’aile vers l’immensité bleue.
Je lui tourne le dos. Je suis en route vers l’amer. La mer tue me disait ma mère, l’amer aussi d’ailleurs. Plus sûrement si ce n’est plus rapidement.
Le désespoir noyé dans un océan de rancœur me fera sombrer aussi facilement que la dune sableuse attaquée par les flots.
Tomber dans la sombre solitude…
Sombrer dans la tombe des incertitudes…
Au matin le verre était vide et mon destin était ailleurs, au fond de ce puits ou je puiserai les forces pour remonter à l’air libre.
Revoir la lumière…
Au matin le verre était vide et ce soir à nouveau emplit pour une autre nuit d’ivresse…