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Paroles Plurielles
23 janvier 2007

Issue fatale (Brie)

J’ai volé mon âme à un clown. Dans le grand cirque de la vie.
Engluée dans les effluves nauséabondes des infâmes odeurs
Du propylène propulsé dans des atmosphères phosphorisées
En vapeurs lourdes d’immenses volutes atomisées
Apnée létale de toutes nos perceptions éthérisées.

J’ai volé mon âme à un clone. Dans le grand cirque de la ville.
Synchronie endémique des corps déjantés en déroute
Les cerveaux embués dans la fange des relents acroléines
Couplés accouplés d’acouphènes nécrotiques
Dans leurs cortex destroy de miroirs sosies mécanisés.

J’ai volé mon âme à un clown. Dans le grand cirque de la vie.
Les  yeux déchirés, mendiants d'une cristalloïde absente
Coeurs atrophiés réclamant à grands cris des bonheurs orgiaques
Voltige factice, aplomb précaire d’un trapèze déséquilibré
Arsenic acrobatique dans des danses symbolisées.

J’ai volé mon âme à un clone. Dans le grand cirque de la ville.
Effroyable achromie en colorisations grisées
Des neurones greffés pour des mirages illusionnistes
Coconnisés, embrigadés dans des gangues métalliques
Poisseuses sensations des devenirs robotisés.

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Commentaires
A
eh bien dis donc, quand je pense que tu m'avais dit que cette consigne ne t'inspirait pas !!!! qu'est ce que çà aurait été si elle t'avait inspirée !! ;-))<br /> je trouve que tu parles drôlement bien le "Thiefaine" !!!! <br /> cette fois, ma vie /conte de fées en prend un sacré coup, mais bon.... <br /> je le trouve très fort ton texte !!
C
Tout a été dit...c'est un texte remarquable, mais bien sombre<br /> J'aime les mots qui coulent et qui s'enchaînent parfois en se cognant<br /> Bravo!
S
Très bien aussi !!! Bravo pour la recherche de mots un peu plus sophistiqués, ça apporte une touche supplémentaire à l'atmosphère psychédélique de l'univers que tu suggères. Et quel noir tableau ! Tes clowns ne sont que des clones tristes qui errent dans un monde ravagé... ils nous ressemblent beaucoup...
B
Merci de vos commentaires qui me touchent. Constat de ce que devient l'humanité si effarant que l'on ne peut décrire qu'avec des mots durs et crus.. Pivoine, l'inspiration est venue toute seule, les mots se sont imposés d'eux-même. il suffit de regarder le monde. Quant au rythme, l'exercice a été plus dur.. mais cette consigne pour moi, était un vrai défi à relever !
F
comment tordre les sonorités et les mots ? Et bien voilà une belle démonstration. Aussi noir que l'original
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