Divagation (mlle e.)
Il a pourtant une gueule de pantin. Vrai de vrai. Sa voix n’y fait rien. De toute façon, les pantins actuels, pour sûr qu’ils parlent, c’est la technologie moderne. A moins qu’il ne soit ventriloque. Ça c’est un truc, ça m’a toujours impressionnée. Sauf, que pour être ventriloque il faut être un humain. Donc ce truc c’est un humain.
Il a pourtant une gueule de pantin.
Quoi ta gueule? Qu’est ce qu’elle a ta gueule? J’y peux rien, moi si t’as une gueule de pantin.
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Pantin, non pas la porte, ta gueule!
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Ah ben, ça c’est sûr on choisit, pas! Mais enfin là quand même t’aurais pu faire un effort. Moi, ça va, je suis tolérante, mais y’a des gens tu dois leur faire peur…
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Ouais, mais bon, tu sais, de nos jours, quand les gens ont peur, tu sais pas ce qui peut t’arriver, tu sais.
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Ouais, je me répète et alors, c’est important de savoir. Sans savoir, y’a pas d’humanité.
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Toi tu t’en fous.
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Ouais, donc t’es un pantin, c’est bien ce que je croyais. T’es ventriloque?
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Ah bon… mais tu peux même pas t’imaginer tout ce qui se passe dans ma tête. Ça me fatigue à longueur de journée. Même quand je fais rien, ma tête elle me fatigue à elle toute seule.
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Hein? Ouais, la solution n’est pas dans l’alcool, ça c’est facile à dire!
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Vas-y, c’est quoi ta solution?
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Hein?
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« seule l’écriture me sauvera de la gueule de bois » Ouais, ben c’est sympa, comme si j’avais pas assez de trucs qui m’embrouillent la tête en ce moment, toi tu me dis une phrase, il va falloir une semaine pour que je la comprenne.
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Non, je dors pas, je me concentre…
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